J'ai rencontré Justin Verboomen, élu meilleur athlète équestre au monde par la FEI, la Fédération Equestre Internationale

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De l'ombre à la lumière, Justin Verboomen a, en l'espace de quelques mois, non seulement été catapulté au sommet de la planète équestre, mais il a aussi, avec une désinvolture déconcertante, fait trembler d'émotion tous ceux qui l'ont regardé évoluer sur la piste avec son double équin.

Les résultats parlent d'eux-mêmes : il illumine la scène équestre de ses multiples performances sportives dans la discipline du dressage et vient d'être sacré athlète FEI de l'année 2025.

Ses prestations sur la piste avec son cheval "Zonik Plus" (à propos, il est grand temps que le monde des stud-books supprime ces prénoms à coucher dehors !) ont ébloui et ému le milieu équestre – cavaliers, juges… – mais aussi toute personne sensible à la relation avec le cheval.

Quand ce cavalier passionné, âgé de 38 ans, s'exprime au micro à Bruxelles ce lundi 1er décembre, c'est une personnalité humble, réservée et discrète que l'on écoute avec attention. « Oui, c'est très facile pour moi de redescendre sur Terre. Le lundi après la compétition, on est sous la flotte avec un certain nombre de chevaux à monter sur la journée… Je n'ai pas pris la grosse tête et cela ne m'arrivera pas. »

Son entourage témoigne : « Il aime tellement profondément son cheval que cela a marché. Il a réussi à amener le dressage dans une autre dimension en montrant ce que l'on peut accomplir quand on respecte fondamentalement son cheval. »

À propos de son cheval Zonik, Justin confie avec une tendresse évidente :

« C'est un cheval très curieux de tout, il observe constamment ce qui l'entoure. Il possède un mental exceptionnel. C'est un cheval profondément positif, toujours dans la même humeur sereine. Tout s'est installé naturellement et assez rapidement entre nous. Je n'ai pas rencontré de grandes difficultés. Zonik a un vrai talent naturel.

A la maison, je prends mon temps en le travaillant régulièrement, mais en privilégiant des séances légères. Je ne force jamais. C'est un cheval très intelligent, un véritable surdoué (...).

Quand on passe sa vie à chercher un bon cheval et qu'on le trouve enfin – un cheval d'une telle qualité –, prendre soin de lui devient ma priorité absolue. »

A propos de bien-être équin, comment gérez-vous le mental et le physique de votre cheval ? Et de ceux que vous dressez ?

« J'aborde le travail comme un jeu. L'objectif est de susciter des réactions positives ; cela doit être amusant pour eux. Je les laisse dépasser leurs limites tout en gardant leur caractère unique. Le bien-être du cheval guide chacune de mes décisions. »

Est-il possible d'amener un cheval à un aussi haut niveau tout en le respectant ?

« OUI, absolument. Et il est encore possible de faire mieux.

L'essentiel est de ne pas brûler les étapes et de ne surtout pas brûler les chevaux. »

Hors de sentiers battus

Mais au-delà de ses performances sportives, de son excellence et de sa maîtrise qui lui sont propres, Justin nous révèle et nous enseigne un aspect fondamental de la relation homme/cheval : le respect du cheval dans toute sa profondeur. Il reconnaît le cheval dans toute sa personnalité et tempérament, l'accompagne dans tous ses mouvements — non seulement physiques, mais aussi émotionnels et mentaux — et c'est là que réside son véritable enseignement. Armé de son humilité, il évolue avec et pour le cheval. Un partenariat unique qui ne cessera de nous inspirer.

Je voudrais remercier Fabio Ghezzi Morgalanti pour l'organisation de ce moment tout simplement exceptionnel.