Le stress des chevaux

Le cheval, éponge à émotions,  excellent article écrit par Mandy McConechy.

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Nous savons que les chevaux sont des éponges à émotions mais nous ne nous rendons pas souvent compte à quel point ils absorbent tout style de stress, y compris le nôtre.

Les chevaux sont des éponges émotionnelles. S'ils ne peuvent ni fuir ni combattre (leurs stratégies d'adaptation naturelles), le stress se concentre sur eux-mêmes.

C'est ce que je ressens dans ces moments de blocage.

Ce qui ne peut être exprimé doit être absorbé.

Les chevaux, en tant qu'animaux de proie, sont profondément réceptifs à la fuite. C'est leur façon naturelle de gérer la surcharge de travail : le mouvement est un remède pour leur système nerveux.

Mais dans la vie domestique, cette décharge naturelle est souvent bloquée :

Les clôtures remplacent les champs ouverts.

Les licols et les cordes limitent les choix.

La dynamique sociale peut être figée.

Les humains peuvent ne pas reconnaître les signes subtils de stress.

Le cheval ne peut donc pas fuir, et souvent même pas combattre (il serait réprimandé). Que reste-t-il ?

Le blocage.

La troisième stratégie de survie, souvent interprétée à tort comme le calme ou l'obéissance, est en réalité un état d'arrêt du système nerveux : un cri silencieux.

La réaction de gel comme état philosophique

Le gel n'est pas seulement un trouble du système nerveux, c'est une posture spirituelle et existentielle.

C'est :

Un affaiblissement de l'action.

Une rétention de l'essence.

Un état de mise à distance de la vie – pas pleinement présente, mais pas non plus totalement disparue.

Dans cet état, le cheval n'est pas ou plus dans le moment présent. Il y survit.

Qu'est-ce qui est perdu ?

Vitalité. Curiosité. Expression authentique. Cette vitalité profonde qui fait des chevaux ce qu'ils sont.

Le gel, un état “d’arrêt” est une sorte de suspension de soi, un chagrin silencieux de ne pas pouvoir être ce que l'on est : fluide, alerte et réactif.

Les chevaux ne ressentent pas seulement leur propre corps, ils ressentent le nôtre. Ils lisent :

Le langage invisible de notre posture et de notre respiration.

Le courant émotionnel sous-jacent, même sous les mots.

Le non-dit devient, pour eux, une vérité ressentie.

Lorsqu'un cheval vit un stress chronique (qu'il soit le sien ou le nôtre) et qu'il ne parvient pas à l'évacuer, celui-ci ne disparaît pas : il se déplace vers l'intérieur :

Dans l'intestin (ulcères, coliques).

Dans les fascias (schémas de tension).

Dans le comportement (agressivité, repli sur soi).

Dans l'âme (perte d'énergie, de curiosité, de connexion).

On les appelle « éponges » non pas parce qu'ils absorbent passivement, mais parce qu'ils sont des êtres relationnels, profondément en phase avec leur environnement, conçus pour assurer la sécurité du troupeau (et maintenant, la nôtre) en ressentant tout.

Le chemin du retour

Sortir du “gel” (en anglais “Freeze”) n'est pas dramatique. C'est le calme.

Un coup de langue.

Un soupir.

Un clignement des yeux.

Un instant de curiosité.

Le corps recommence à faire confiance au présent.

D'un point de vue philosophique, c'est un retour à la vie.

Pas seulement la survie, mais une existence avec une capacité d'action.

Et c’est un cadeau sacré que nous pouvons offrir à nos chevaux en devenant le gardien dont ils ont besoin dans ces moments-là.

Mandy McConechy

Traduit de l'anglais.

 

 

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