J’ai dix ans lorsque, pour la première fois, je me hisse sur le dos d’un cheval.
Mais très vite, je suis confrontée à une manière d’aborder l’animal qui me heurte car il était question à l’époque de dominer le cheval et non d’être à son écoute. Déjà la vie émotionnelle du
cheval m’interpelle avec ce besoin impérieux d’être en relation avec lui.
Mes interrogations restent sans réponse tandis que mes premières peurs prennent place.
Découragée mais non résolue, j’abandonne cet univers équestre sourd et aveugle au langage des émotions et à ses messages.
Mais la vie offre des détours qui ne sont pas inutiles puisque je choisis de me former dans plusieurs disciplines toutes en lien avec la communication et la relation à l’autre:
Si mon activité professionnelle me conduit à exercer les fonctions d’ ;
C'est à l'âge de 25 ans que je décide de reprendre les rênes en main, talonnée par ce besoin d’établir un accord harmonieux avec le cheval même si tout - en apparence - nous oppose : caractère, tempérament, comportement. Je fais mes premières randonnées à cheval en Europe et en Afrique tandis que j’accepte le poste de chargée de relations publiques pour l’association d’éleveurs de chevaux de sport belge (studbook sBs).
A 36 ans, un autre élément conforte cette évidence. Si, comme l’évoque Linda Kohanov , « les mystères de la vie, les plus beaux cadeaux de l’existence arrivent bien souvent sur le dos d’un cheval noir », l’arrivée de mon cheval noir, Santo, me convainc que là est ma voie, dans la rencontre et la reliance entre deux êtres vivants, l’un bipède, l’autre quadripède.
S'ouvre alors une période riche en apprentissages et en formations complémentaires:
Aujourd’hui, le cheval est mon partenaire de travail principal.
Parce qu’il nous porte et nous guide depuis si longtemps, le cheval a une place toute particulière dans la vie des femmes et
des hommes du monde entier. Notre histoire commune, faite de victoires et de massacres, trouve son empreinte dans ses propres gênes.
Collaborer avec le plus ancien et plus fidèle compagnon de l’homme me permet de toucher des profondeurs inexplorées que je ne pourrais rencontrer autrement. Voilà pourquoi c’est par, pour et avec le cheval que je consacre mon travail d’écoute, de reliance et de développement tant au service de l’humain qu’ au service du cheval.